Prix de la Mémoire et du Civisme André Maginot
La commission Mémoire de la FNAM (Fédération nationale de l’Aviation et de ses Métiers) et les membres du Jury du Prix de la Mémoire et du Civisme André Maginot, réunis le 30 novembre dernier pour l’établissement du palmarès 2021/2022, a décerné le 3ème Prix dans la catégorie « Lycée« , à Mademoiselle Emilie PARIGOT pour son devoir effectué suite au voyage pédagogique sur les sites de Normandie et à Oradour-sur-Glane en avril 2022. La remise des Prix aura lieu le mercredi 22 mars 2023 dans les Salons de l’Hôtel de Ville de PARIS.
Nous adressons nos plus vives félicitations à Emilie, élève de terminale l’an dernier et aujourd’hui étudiante en droit à l’UPPA. Que soit également chaleureusement remercié Monsieur Francis Larrieu, professeur d’histoire-géographie et de la spécialité HGGSP, qui organise ce voyage d’études en Normandie depuis de longues années. Voyage qui, comme en témoigne Emilie, marque beaucoup les élèves qui en reviennent mûris et grandis.
Contactée, Emilie nous a partagés quelques points forts du voyage qui ont été pour elle particulièrement intenses en émotion. Le premier, c’est la rencontre à Sainte-Mère-Eglise de deux personnes qui étaient présentes lors du débarquement. Henri-Jean Renaud, âgé de 9 ans en juin 1944, a donné aux élèves sa vision d’enfant, les événements vécus à la fois comme un jeu et la confrontation à l’horreur traumatisante. Andrée Auvray, âgée de 18 ans au moment du débarquement et enceinte, leur a raconté la peur, l’incertitude de ces heures et la maison réquisitionnée par les Allemands. Deux témoignages importants pour la mémoire de la guerre.
Le deuxième moment très fort a été l’immersion dans le quotidien des civils lors de contrôles par les Allemands. Le car des élèves a été arrêté par des personnes portant l’uniforme allemand, les élèves ont du descendre sous les menaces des soldats qui ont aussi tiré en l’air. A genou dans l’herbe, ils ont entendu le vrombissement des avions et une fusillade a éclaté avec des soldats américains sortis des fourrés. Cette expérience surprise, même si c’était une mise en scène, a profondément marqué Emilie qui a ressenti beaucoup d’angoisse et qui a mis du temps à reprendre ses esprits.
Enfin, la visite de l’Airborn Museum avec ses pièces plongées dans le noir, les bruits d’explosion, les lumières qui s’allumaient par à-coups ont fait entrevoir la réalité de la guerre et la vie des parachutistes. De quel courage ont fait preuve ces hommes !
Jamais un cours d’histoire ne pourra remplacer l’immersion sur les lieux et dans les témoignages. Emilie gardera toujours ce voyage dans sa mémoire avec le désir de partager et de transmettre cette mémoire de la guerre avec ses propres enfants.
